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ANTOINE IN LOVE
22 mars 2008

Rencontre

A La Rencontre D'un Ange

   Les cheminées fumantes enveloppaient Clermont d'une brume artificielle, et firent tousser Antoine. Celui-ci sourit, sans trop savoir pourquoi, à une vieille dame qu'il croisait. Apercevant la photographie d'un palmier, il se prit à rêver à un voyage, un long et beau voyage... aux côtés de celle qu'il rejoignait. Après avoir longtemps marché, il arriva enfin devant la maison.

   Il frappa énergiquement. Des pas se firent entendre, et une tendre voix chanta:
   - Qui est là?
   - C'est Antoine! Répondit celui-ci.
   - Je ne connais aucun Antoine! Dit la voix.
   Il y eut un silence.
   - C'est toi, Cécile? Fit Antoine.
   La porte s'ouvrit soudain:
   - Mais oui c'est moi, mon Antoine! Je t'ai bien eu.
   Il allait protester, mais elle ne lui en laissa pas le temps:
   - Entre, dit-elle.
   Antoine la suivit jusqu'au salon.
   - Assieds-toi, fit Cécile.
   Il se laissa tomber dans un fauteuil et poussa un soupir d'aise. Il leva la tête vers Cécile, et lui sourit.
   - Tu vas bien?
   - Embrasse-moi immédiatement. Ordonna-t-elle.
   Antoine, prit au dépourvu, voulut comprendre, mais son amie ne lui en laissa pas le temps puisqu'elle se jeta sur lui et l'embrassa langoureusement. Lorsqu'elle se redressa, Antoine vit ses yeux qui brillaient. Alors, sans mot dire, il se pencha vers elle, et à son tour, posa ses lèvres sur les siennes. Pour la seconde fois de leur histoire, donc, ils s'embrassèrent.
   Ils se regardèrent. Antoine approcha sa bouche de l'oreille de Cécile et chuchota:
   - Je t'aime...
   Bien sûr, il lui avait déjà dit qu'il l'aimait. Bien sûr, il lui avait dit des milliers de fois. Mais ce sentiment était toujours le même. Il voulut le lui dire.   
   - Cela ne fait que quelques jours que nous nous sommes vus, et je n'ai jamais aimé une femme autant que toi. Car les autres étaient des femmes ordinaires.
   - Oh... c'est bien vrai?
   - Oui, c'est vrai.
   - Mon coeur... ce que tu me dis, c'est la chose la plus belle que jamais je n'ai entendue. Tu es aussi doux à l'intérieur qu'à l'extérieur.
   Antoine rougit. Il se sentait bien. Au loin, un lion criait. Tout près, son coeur battait. Là-bas le jour passait... ici, tout était arrêté.
   - Ma puce... Cécile...
   Mais il ne put continuer. Une fois de plus, leurs lèvres se rejoignirent. Ils déliraient presque tant la fièvre les gagnait... ils étaient en haut d'un hêtre, en train de vivre à l'air libre. Près d'eux, Julio Iglesias chantait ''Vous Les Femmes'' en les regardant. Comme frappé d'un coup de foudre, Antoine fasciné eut à peine le temps d'apercevoir, dans un éclair, comme dans une toile de Van Ghog, Cécile réincarnée en sirène... Ecume bouclée, vagues ébouriffées, ciel baigné de nuages qui font cligner la lune, commissures nacrées de lèvres de coquillages, le sourire émaillé de corail blanc, la voix lactée et les seins nus étoilés de mer... tout disparut lorsque Antoine rouvrit les yeux.
   - Cécile...
   - Oui?...
   - Cécile... veux-tu m'épouser?...
   - Oui... fit-elle doucement.
   Ils restèrent ainsi toute la nuit à se regarder dans le blanc des yeux. Parfois, ils s'embrassaient. Parfois, ils parlaient.
   - Ne me quitte jamais, disait Antoine.
   - Je ne te quitterai jamais. Tu es bien trop amoureux pour que je te quitte, répondait Cécile. Tu es l'opposé de la bêtise, de la brutalité... tu vaux bien plus que ce rustre de Pierre. Je ne sais pas comment j'ai fait pour lui trouver du charme.
   Et ils s'embrassaient. Puis ils s'embrassaient une nouvelle fois.

   Dans un sourire, un souffle, un battement de cils, ils se dirent ''je t'aime''. Ce sourire brille encore au fin fond des étoiles... ce souffle chante encore dans les hautes couches de l'atmosphère... ce battement de cils scintille toujours quelque part. Ils s'aiment.

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Commentaires
Y
c trop trop beau!!!j'adore!!
Y
c trop trop beau!!!j'adore!!
Y
c trop trop beau!!j'adore!!
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